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Bienvenue Sur Mon Blog

  • : la minute de silence
  • : Tu y trouveras ce que tu voudras bien y prendre, toi qui cherche avec tant de ferveur, pauvre et orphelin du monde. Ce blog s'adresse à toutes celles et ceux qui souffrent dans le silence et le secret de l'âme. Cheminons vers l'espérance et la joie.
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Allez je me lance ! C'est l'histoire d'un enfant de 8 ans, heureux, joyeux et paisible. Il vivait avec sa soeur, son frère, ses deux parents, dans un petit village de Moselle charmant de part sa petite chapelle, rénovée depuis et sa "place de la boulangerie". L'enfant connaissait Dieu depuis toujours, peux être même avant sa conception. Il avait répondu à son invitation lors de sa première communion. Outre les cadeaux, une joie immense resplendissait sur son visage ce jour là. Sa famille était rassemblée et il avait découvert quelquechose de nouveau, quelqu'un plutôt, s'était présenté à lui sans le savoir vraiment et l'enfant lui avait déposé à ses pieds son petit coeur d'enfant, en réclamant sa protection.

 

L'enfant grandit d'une vie normale : école, copains, conneries, beuveries, copines, un premier baiser puis d'autres, la musique, ses passions (le skateboard, le hard rock, un peu de foot, l'écriture déjà, l'histoire et les grands mystères de l'humanité). La quête du secret le poussait à vouloir faire des études d'archéologue, et devenir à l'image de Harrison Ford, un grand aventurier, un grand explorateur. Beaucoup de rêve et d'insouciance.

 

L'existence, je dis aujourd'hui l'existence (terrestre) car n'a rien à voir avec la Vie...l'existence le rappellera à de premières responsabilités à l'âge de 12 ans : un père malade de dépression, une mère malade de maniaco dépression, une soeur malade, et un autre frère handicapé de naissance. Crises, heurts, drames furent malheureusement mon lot quotidien. J'étais confronté à beaucoup de souffrances pour un coeur et un esprit désarmé à cet âge, et qui ne demandaient qu'à apprendre.

 

Je le sais aujourd'hui, ce père que je reniais, cette mère qui m'avait donné tant de chagrin, ma soeur et ses TS, ce frère fragile sont les personnes les plus fortes que j'ai rencontré dans ma vie. Toutes les 4 ont traversé avec brio cette existence qui les appellait à subir souffrance et maladie. Je suis fier d'eux. Béni sois le Seigneur pour ses grâces et le courage qui leur a été donné. Beaucoup auraient succombé avec ce qu'ils ont subi. Je les aime et me delecte de les voir heureux aujourd'hui. 

 

Néanmoins, dans un village rural au début des années 90, le chrétien, corrompu par de fausses convictions et beaucoup de peur, n'y allait pas de main morte sur sa plume pour écrire le "journal du village". Honte, intolérance, isolement. Passons. Ma responsabilité a été durant cette période de "porter" la famille...du haut de mes douze ans. C'est ce que je fis jusqu'à 17ans où, sur les conseils de mon parrain, je quittais cet univers trop négatif. Aujourd'hui, la maison de mes parents est comme un second refuge, chaleureux et remplie de joie. Je passe mon BTS, me fais des copains, des copines, et arpente fébrilement le chemin pour m'en sortir. A cette époque, je concevais la vie avec un début et une fin, et entre temps... et bien disons qu'on essaie de se débrouiller. Bourré de convictions glanées ça et là, attiché d'un fardeau accumulé plus lourd que moi, mon corps craque et je tombe malade une première fois à 25 ans. Il faut croire que devenir papa, ce qui me donnait tant de joie, fut paradoxalement le coup de massue...Peux être une responsabilité de trop ? Dépression, hôpital, loin de ma petite femme qui avait tant besoin de moi danss ces moments uniques pour elle. Cris, pleurs, puis une immense joie pour cette première naissance. Où étais le Seigneur dans ces durs moments ? Ne pouvait il pas intervenir à ma place, faire descendre un ange pour me guider et lever mes angooisses, vaincre mon mal ? Où est ce moi qui étais ailleurs, aveuglé par l'orgueil de mes fausses croyances... je connais la réponse maintenant, 7 ans après. J'ai même découvert que chaque souffrance était utile et pouvait devenir une vraie perle.

 

Alors je m'accroche, le dos d'autant plus chargé de la culpabilité que m'impose mon épouse. J'achète un appartement, je rechute, on part en vacances, et je m'alourdis de mes rechutes. Hôpital, cris, pleurs, angoisses. Je me dis qu'avec une maison en plus ca ira mieux. Je construit un nid douillet. Je prie pour un deuxième enfant. Touchés par la grâce, nous aurons notre petit Antoine. Que du bonheur, puis, rechute. Le dos toujours courbé, les mains retenant l'édifice de 19 années menacant de s'écrouler, on divorce d'un "commun accord" après ma 6ème rechute. Je sais aujourd'hui que ce départ était inévitable, cet abandon de mes obligations maritales, ne me rendront paradoxalement que plus proche de Dieu. Il fallait que j'y passe. Je me retrouve dans un foyer pour m'héberger et force et de constater que l'on s'adapte à tout, je passe de 300m2 avec 4x4 garé devant mes doubles portes de garage sectionnelles à triple isolation, à une chambre "de bonne" avec une couverture crêpe en guise de couette. Dépannage de 3 semaines. Chose étonnante et qui me rassurait, c'était un foyer catholique. J'y ais eu de bons moments. L'accueil fut à la hauteur. Je découvris le milieu social, la pauvreté si on peut dire et en même temps des personnes de valeurs qui avaient encore plus la foi que moi finalement. Je crois que dans les années futures, ces temps si riches auront encore d'autres signification.

 

Le Seigneur avait quand même prévu son coup. 8 mois plus tôt, il avait mis sur ma route nos frères franciscains qui faisaient du stop et que l'on amenait avecc un ami jusqu'à un presbythère. La rencontre fut tellement forte que je ne saurais expliquer l'émotion que j'ai eu ce jour là. Ces personnes si paisibles et belles, qu'à leur départ, nous en avions pleuré mon ami et moi. Je sais maintenant qu'il s'agissait d'une rencontre providentielle. La même que je fis du haut de mes 8 ans. Cette rencontre allait changer ma vie en profondeur...

 

Mon chemin est jalonné de lecture, plus ou moins enrichissantes, sur la quête de paix, l'absolu, la connaissance de soi, un peu de spiritualité. Je cherche des réponses depuis petit, et certaines lectures ont bouleversé ma vision des choses. Aujourd'hui, les évangiles sont pour moi, la base de toute quête de sens. Après avoir consulté beaucoup d'autres écrits, rien n'est plus proche de la vérité que ces écrits. J'y trouve une nourriture saine qui me rend serein et répond si je tend bien l'oreille, et que je lui ouvre mon coeur, à toutes les questions que je me pose. Quel que soit le sujet. Mes passages qui ont marqués ma vie :  Soyez mes disciples et la vérité vous délivrera - Celui qui voudra sauver sa vie la perdra ; et celui qui perdra sa vie pour l’amour de moi la retrouvera.

 

Ainsi, et dans ma détresse, je contactais la jeunesse franciscaine de Bitche, par internet où je fis des rencontres avec des personnes qui contrairement à moi, ne "se prennaient pas la tête" et vivaient simplement dans la joie du moment présent. Une d'entre elle me propose de partir à Rome, à la Béatification de son bienheureux Jean Paul II. Moi, JP2, c'était la dernière personne à qui j'avais envie de m'intéresser. Je vivais dans un studio de 20 m2, je mangeais trois fois rien, j'avais pas un "flèche" et j'avais perdu toute raison de croire en un monde meilleur. Mon dos se courbait de plus en plus et je pleurais ma détresse tous les soirs sous la couette. Quelque fois, des idées trés noires venaient...la mort, rechuter... mon esprit n'était pas au clair comme dirait Krishnamurti. Néanmoins, l'idée de partir à Rome pour moins de 15 euros me plu beaucoup. Sac fait, je reprenais confiance grâce à ce nouveau projet.

 

Arrivée à Rome après 16 heures de voyage ou se mêlaient la joie communicative de mes nouveaux amis, et le doute et la terreur de retrouver mon existence noire. Ce samedi 30 avril 2011 et le jour qui suivit fut l'un des plus beaux jours de ma vie, de même que la naissance de mes enfants. Cette présence douce et protectrice qui m'accompagne toujours, j'y ai mis un nom. Néanmoins je me demande ce que je faisais là, il fallaitt suivre le guide dans une foule de 300 000 fidèles. Peur de se perdre, des angoisses plein la tête, un coeur meurtri, envie de rentrer chez moi. Jusqu'à ce que je pose le pied en haut du Cirque Maxime, je ne savais pourquoi j'étais là. Après avoir vu, je su. Des milliers de pélerins, bougie à la main, se recueillaient là devant mes yeux. Déchirure. Les larmes chaudes solent sur mes joues. J'étais enfin arrivé quelque part. Mon dos se casse en deux et laisse tomber la charge de 30 années de souffrances, par terre, sur le sol même où tant de chrétiens avaient été persécutés. Je su alors que j'étais venu pour Lui. Il m'a délivré dans les mois qui suivirent de tous les maux accumulés, et m'a touché en plein coeur, en une fraction de seconde. Divin. Plus qu'une chose à faire, Prier. Mon premier rosaire, je pourrais dire que je l'ai fait avec 5 millions de personnes à travers le monde. Mes pensées vont à sa (future) Sainteté Jean Paul II que je connais maintenant, à qui je remets cette grâce salvatrice. Personne ne peut comprendre sauf ceux qui y auront goûté.

 

Le lendemain fut unique. Debout 4h pour la messe de Béatification. Jean Paul II était partout. Je finis dans un café avec mon ami Benoit. J'étais dans un autre monde. La douceur de Karol, de Marie, m'envahissait et je pleurais devant tous, dans ce petit café de Rome. Je priais, priais, priais...et pleurais.

Tout est resté à Rome. J'ai vécu la semaine suivante une semaine de grâce pendant laquelle personne ne me reconnaissait, une proximité avec le Christ, une découverte de Marie et de la résurrection, de l'eucharistie qui m'ont littéralement ouvert les portes d'un nouveau Royaume. Où chacun a une place.

 

Aujourd'hui, j'ai mes moments de doute, mais bon, comme tout le monde, et avec de nouveaux amis, je chemine, confiant vers l'avenir et à une vie pour laquelle je sais maintenant que l'on ne peut absolument rien maîtriser. Je sais aussi que nous sommes toutes et tous des êtres heureux refoulés, que Dieu nous a fait à son image, parfaits, et qu'il nous aime de tout son Amour. N'ayez pas peur. C'est ce que je retiens de ce voyage à Rome. Ce que j'ai laissé au Cirque Maxime, est la somme des peurs que j'avais accumulé avec le temps, et auxquelles je m'accrochais comme de vieux repères pour avancer. Aujourd'hui, je peux avancer sur un chemin balisé. Les signaux sont mes expériences passées et surtout la connaissance que j'ai de moi. Mon guide est Jésus Christ, mon sauveur. Mon refuge, la Vierge Marie et les Saints, en particulier Saint Antoine et Saint François. Et la carte, elle, c'est l'Amour de Dieu avec un grand A !

 

Ma conversion a changé ma vie, concrètement, mais ça n'est pas finit. Je vis aujourd'hui une vie spirituelle (trés important, la vie spirituelle...) pleine de joie et je n'en ressors que meilleur et plus fort. Cette conversion ne s'est pas faite en un claquement de doigt. Ca a mis du temps, j'y ai mis de la persévérance, de l'écoute, de l'ouverture de mon coeur à la vie et la confiance en l'amour du prochain, je suis tombé 100 fois mais relevé la 101ème. Et aujourd'hui je peux le dire : je suis heureux et libre. Je suis un meilleur père, un meilleur ami, un meilleur collègue, un meilleur être, sûrement un meilleur mari et même pourquoi pas un meilleur amant. 

 

Quant à ces rencontres, elles sont pour moi les pierres angulaires d'une nouvelle vie. Une vie plus sereine, plus douce, plus aimante, plus honnête et plus proche de ce petit enfant que j'avais oublié, laissé tombé, de côté. Je prendrais soin de lui aujourd'hui.

 

Quant à mon chemin, je le confie à Saint François. Ma lumière, c'est celle de l'amour du Christ. Mon refuge, c''est les bras de Marie. Ma joie, c'est le sourire de mes enfants...et ces moments de vie

 

Paix à toutes celles et ceux qui me liront,

 

françois

 

 

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