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Bienvenue Sur Mon Blog

  • : la minute de silence
  • : Tu y trouveras ce que tu voudras bien y prendre, toi qui cherche avec tant de ferveur, pauvre et orphelin du monde. Ce blog s'adresse à toutes celles et ceux qui souffrent dans le silence et le secret de l'âme. Cheminons vers l'espérance et la joie.
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PRISONNIER DU TABERNACLE

 

Ermite. De nos jours le mot fait rêver ou bien est grossier. Comment devenir ermite dans un monde, le 21ème siècle, où toutes les grottes sont privatisées ? Une maison coute cher et il faut beaucoup travailler pour se la payer et un appartement en ville ne se prête que trés peu à la vie érimitique. Moi j'ai choisi une chambre, une cellule que mon laissé généreusement mes chers parents, à l'aube de mes quarante ans, une pouskina que j'ai baptisé ermitage saint jean, qui a été bénie par mon confesseur et consacrée à Dieu. Oh il n'y a pas grand chose dans mon ermitage : un lit, une table de chevet, un bureau avec ordinateur connecté wifi (pour mon blog et mes recherches), une armoire, une commode et surtout un oratoire où se dresse le Seigneur Dieu de l'univers du haut de la sainte croix de saint Damien que j'y est posé. Quelques figures des grands saints qui ont jalonnés mon parcours de foi et l'effigie de la Vierge Marie un peu partout...un endroit pieu où réside l'amour et la paix. Un endroit idéal, car pauvre et petit pour accueillir tel un nouveau tabernacle, le Seigneur Dieu de l'univers et sa famille. Car c'est bien de Dieu qu'il s'agit aujourd'hui dans ma nouvelle vie. Je n'embrasse pas la vie d'ermite à contre coeur à cause d'un mariage râté ou la perte de mes meilleurs amis, je reconnais en la vie d'ermite un chemin religieux, un chemin vers Dieu. C'est tout une histoire, que je vous conterais bien mais j'ai déjà fait un journal pour cela. Non j'aimerais bousculer les idées reçûes sur les marginaux du monde, la vie religieuse catholique, et enfin la vie d'ermite. Cette vie, j'y étais appelé. Après quelques déboires dans le monde de la presse professionnelle et la publicité, après avoir reçû de Dieu cette maladie, la bipolarité, telle un trésor de grâce mais néanmoins de handicap, après avoir rencontré Jésus sur ma route avec trois frères franciscains que je prenait en stop, après tout ca mon père spirituel, Père Laurent, me dit "c'est la vie d'ermite qu'il te faut". Oh non pas qu'il avait vu en moi une once d'âme solitaire non il avait vu en moi un grand désir de Dieu qui ne répond pas exactement à la mission de prêtre diocésain mais plutôt de ces êtres qui errent en vain sur cette Terre car à la fois étrangers du monde, pauvres, mais profonds et persévérants. Alors ma route était toute destinée, ma vocation était tracée, celle de vivre l'evangile aux côtés du christ pauvre et crucifié. Tout ne s'est pas fait en un jour car au fur et à mesure que l'on vit avec le Seigneur, il vous transforme et vous l'aimez pour cela mais ca ne s'est pas fait tout seul...voilà quatre ans que je vis dans l'ermitage saint jean, plus trois ans (quand je travaillais encore) dans l'ermitage san antonio. Combien de heurt, combien de doutes, combien de couacs le Seigneur a t-il supporté avec moi...mais tout autant de grâces, de merveilles pour que mes yeux s'accoutument peu à peu à la lumière de Dieu et à la stabilisation de ma maladie. Ca n'a pas été facile. Depuis ma conversion au printemps 2010, j'ai fait quatre fois l'hopital psychiatrique pour décompensation psychotique dont une qui m'a valu la perte de mon travail et de mon appartement. Hébergement chez mes parents, dépression de 6 mois, un an pour m'en remettre et grace à la charité des nations (l'AAH) je pouvais donner chez mes parents un lieu sûr pour reconstruire ma vie, avec Lui seul cette fois, et dans la solitude, le recueillement, la prière, l'oraison, la confession, la sainte messe trouver une nouvelle voie qui, quand je serais guérit totalement sera financé par un autre travail que commercial, ce que je ne peux plus faire, mais éplucher les patates est - ce si dégradant que cela...encore deux ans de pension histoire de bien stabiliser tout ca et puis advienne que pourra, soit je serais en mesure de retravailler soit non, car la maladie est tenace. Combien de fois je me lève à quatre heures du matin pour assouvir mes délires .... combien de fois sombre tu dans la dépression françois ? combien de fois suis je si exité que je pourrais conquérir l'univers tout entier ? Non je ne suis pas encore guéri de la cyltothimie et parait il on en guérit jamais. Néanmoins ma vie d'ermite, ma solitude avec dieu a un rôle prédominant à jouer dans tout ça car je reste persuadé qu'à chaque mal psychique équivaut un bien spirituel. L'acquisition des vertus chrétiennes par exemple, vertus que nous avons chacun d'entre nous en nous car donné par le Père à la naissance, ces vertus se cultivent dans l'abnegation et le recnoncement d'une vie donnée et étrangère au monde. La foi, l'espérance, la charité que l'ermite cultive en secret avec Jésus, la sagesse, la prudence, la patience, toute vertu a un rôle bel et bien si important à jouer dans la gestion de mon comportement maladif. Et Dieu est bien là pour y pourvoir de façon totale et absolue. Bref, ces épreuves si dures de présence en hospital psychiatrique se sont résorbées à la construction de l'ermitage saint jean et faute de ne travailler autrement qu'en faisant quelques travaux ménagers ou jardiniers chez mes parents, je m'occupe de bien autre manière : j'écris ( tout est et sera toujours de façon gratuite sur mon blog laminutedesilence.over-blog.net) , je lis (j'en suis à la cinquième lecture de l'imitation de jesus chris), je prie (oraison de 10h et de 16h, laudes et vêpres pour communier avec l'eglise, prière du matin et du soir), je me recueille à différents temps de pause dans la journée, je médite en marchant dans le couloir (mindfulness à la sauce chrétienne), je marche dans le village. Voilà pour mes occupations, mais avant tout je reste aux côté de mon Seigneur, le digne roi de l'univers, roi des peuples et des nations, crucifié et ressuscité pour notre salut. Ce que je veut écrire dans ce livre, intitulé prisonnier du tabernacle, c'est avant tout ma recherche spirituelle. Le monde, que je connait bien pour l'avoir pratiqué de diverses manières en 39 ans, le monde est malade. La guérison doit être et sera spirituelle. Néanmoins dans ce méandre de faux prophètes et d'illuminés qui ont réponse à tout, je veux être la voix franciscaine qui crie dans le désert, une voix d'éspérance, de détresse parfois mais aussi de renoncement et d'exemple, car oui j'ai trouvé le bonheur sur terre et ce bonheur a un nom : jésus christ.

 

L'ACCEPTATION

Accepter. Ce mot designe ca et là plus que les nombreuses graçes reçues dans ma vie d'ermite. Accepter la vie nouvelle, accepter sa personne devant Dieu, accepter la présence de Dieu, accepter l'éternité et la vie spirituelle, le renoncement à tout...accepter les autres que l'on cherche toujours à modeler à notre façon, accepter le monde qui nous entoure comme autant de travers et de ponts entre Lui et nous.

Accepter la vie nouvelle qui nous est donné de vivre a été le premier pas de l'emite qui sommeillait en moi. Accepter la pauvreté, le chômage, le handicap de la maladie, l'appel de Dieu et son discernement, la solitude et la perte de nombreux amis. Il faut accepter, sinon...sinon c'est l'enfer. Oui, l'enfer d'une bataille bien ordonnée entre soi même et soi même. Quand on ne lâche pas prise avec cet enfer, on peut tomber gravement malade psychiquement et tomber jusqu'à la ènième chute où on se dit "bon là j'arrête". Ca a été mon cas. Je suis passé 11 fois par l'hôpital pschiatrique. Et je me relevais, je réattaquais d'arrache pied en me disant à chaque fois qu'il s'agissait d'une petite chute ... rien de grave, ben oui mon oeil. Chaque chute m'entrainait plus encore vers la tombe jusqu'au jour J, jusq'au jour de la rencontre. Là aussi il a fallu accepter, accepter la présence de Dieu, accepter la conversion de mon coeur. Puis de rencontres en rencontres, de pas en pas, de voyages en pélerinages, je me suis redressé et à la vue de ce qui m'avait été donné de vivre, j'ai tout de suite compris qu'il fallait que je donne tout moi aussi....jusqu'à finir ermite dans une chambre de bonne. De tout temps, il m'a fallu accepter les évènements, les situations nouvelles et surtout la nouveauté de Dieu car Dieu pendant que je m'évertuais à gagner ma vie en rassemblant les morceaux, Dieu lui avait bien un plan pour moi. Il m'a donc fallu accepter ce plan, celui de me faire passer d'une maison luxueuse et d'un foyer chaleureux avec mon épouse et mes enfants, à la pauvreté d'une pouskinia en passant par une chambre dans un foyer de 7m2, un appartement de 15 m2 puis un grand appartement de 90 m2 baptisé ermitage san antonio et enfin l'ermitage saint jean en "compagnie" de mes parents. Son plan pour moi : me faire passer d'une vie sociale remplie de clients prestigieux, des dirigeants d'entreprise notamment, riche d'amis de longue date, un travail passionnant mais trés prenant nerveusement, un revenu de 2500 €net à une pension de 800 € ce qui est déjà pas si mal, d'un 4x4 tout confort à une petite voiture 1.1 ess., de la conduite de mes deux chers enfants et de leur vue au petit déjeuner à plus rien sauf une fois par mois sous surveillance de mes parents avec interdiction de les prendre en voiture ou d'être tout seul avec eux...accepter. Accepter le temps qui passe quand on est seul dans l'ermitage et qu'on a rien d'autre à faire que de prier ou de se recueillir toute une aprés midi et tous les jours de la semaine. Accepter une nouvelle vie, faite de paix cette fois, la véritable vie, hors du monde mensonger qui nous entoure, loin des créatures, loin de l'erreur et proche de l'abnegation des cieux, loin du stress et proche de ma véritable nature : un être de paix, loin des plaisirs terrestres (oh il en reste bien quelques uns) et proche de trois voeux : obeissance, pauvreté et chasteté. Ma nouvelle vie est faite de renoncement, ca va avec l'acceptation et j'en parlerait un peu plus loin. Pour finir prisonnier du christ j'ai du tout laisser, deux fois, une fois à cause de mon divorce, et l'autre fois à cause de ma santé. Le résultat était le même : me rapprocher de Dieu mon créateur et en son Fils Jésus Christ trouver un père, un frère, un maître, un seigneur et un ami. Ca n es'est pas fait du jour au lendemain car dans la vie spirituelle il nous faut accepter beaucoup de choses, d'idées et de sensations nouvelles et renoncer aux anciennes. Ma conversion a mis environ deux ans, mais je remarque que je me convertis tous les jours un peu plus, un pas de plus vers mon seigneur. Vivre avec le seigneur est une chose, vivre tout court en est une autre. Dans une vie l'accès à toutes les vertus est permis, dans l'autre le monde enorgueilli de lui même happe votre âme comme le lion croque l'antilope. C'est pourquoi vivre pour soi est une grosse erreur, car je ne suis que poussière et je retournerais à la poussière, car je ne suis que péché et sans l'aide de mon ami Jésus je ne suis plus rien, car je ne suis qu'orgueil et fragile au mensonge alors que Jésus me veut libre et en paix. Gloire à Dieu donc ! à son Fils ressuscité et à l'esprit saint en qui je remets aujourd'hui toute ma vie. Gloire à Dieu aussi pour Marie. Marie a été à la droite de Dieu durant toute ma conversion. C'est à Rome avec la fraternité franciscaine de Bitche que je rencontrais Marie pour la "nouvelle" première fois. Divin, exquis. Depuis, elle m'a pris sous son manteau protecteur et elle ne me lâche pas. Elle est pour moi à la fois mère, amie, soeur, maîtresse et épouse tendre et dont le coeur est infini. Pourquoi je racontes tout ça ? ha oui ! accepter.

Accepter sa présence devant Dieu est peut être la chose la plus difficile à faire dans ce bas monde. Il m'a fallu accepter mes faiblesses et mes fragilités, rejeter le péché et toutes ces ordures, l'image de moi même, renoncer à accéder au bien par et pour moi même pour enfin être présent à l'oraison comme Lui aimerait l'être. Je me souviens d'une oraison au saint sacrement à l'église de queleu (metz-moselle) où ma présence devant dieu s'est faite avec une vision nette et claire de ma pauvreté devant Lui. Il m'a tout pris, j'étais plus bas que terre. C'est peut être une des plus belle expérience mystique de ma jeune vie. Accepter sa pauvreté face à la source de tout richesse, au moins spirituelle... Oui Jésus et bele et bien le seigneur des seigneurs, l'unique seigneur dieu de l'univers car dieu lui a tout donné, a tout remis sous ses pieds. C'est une révélation que j'ai eu il y a trois ans après une longue dépression de 6 mois. J'étais en train de cogiter au bord de la petite piscine que je nous avais acheté à mon frère et à moi, et j'ai découvert ce qui allait me sortir d'une si longue dépression : Jésus est le seigneur, le seigneur de tout ! divin, mystique. Ne fallait il alors que me relever et poursuivre ou bien entamer à fond cette vie d'ermite qui me tendait les bras, une vie sans joie du monde ou du moins sans recherche exagérée des joies du monde, une vie o seul le seigneur me comblerait de joie, de joie éternelle cette fois. Oui, j'avais compris que cette phrase si chère aux ermites était pour moi la voie de la rémission et du salut. J'ai passé ma dépression quelques temps plus tard et je perdais mon travail pour me rendre à l'évidence d'une chose : si jésus est bien le seigneur de tous les maîtres des temps finis et infinis, il me voulait bien à ses côtés. J'en profitais. Je me suis confortablement installé à ses côtés et je n'en ai pas bougé jusqu'à présent. Oh je suis bel et bien prisonnier aujourd'hui, oui, prisonnier de ce tabernacle qui récèle les trésors du corps et du sang de mon Dieu, prisonnier du royaume et détaché du monde. Mais j'en parlerait dans un autre chapitre. Pour l'heure, il s'agite de comprendre qu'accepter sa situation, accepter son être tel qu'il est, malade et fragile est la clé de voûte de toute déprogrammation neuronale, de tout détachement et enfin de tout renoncement.

 

LE RENONCEMENT

L'abnegation est le renoncement de ses intérêts propres. La vie d'ermite n'est qu'abnegation. Depuis le temps, et depuis que j'ai découvert le livre L'imitation de Jesus Christ, j'ai appris à me donner au seigneur en quasiment toute chose. Pour cela, j'ai dû renoncer à tout et tous. Pourquoi me direz vous ? car on est plus proche de dieu léger que lourd. Allégé d'un passé plus lourd que moi, de fausses croyances (vous savez ces croyances du monde), d'idées reçues sur les choses et les êtres, allégé des biens matériels et de l'argent (trop d'argent devrais je plutot dire), allégé des autres et allégé de soi même (le satané égo). Ce dépouillement s'est fait dans le temps. Là où il y a la patience, là réside la véritable abnégation. J'en sors vainqueur. Oui, sans beaucoup d'obligations ni trop de responsabilités, et surtout sans toutes ces idées qui traînent ca et là, on est bien plus proche de Jésus, Lui,maître en matière de dépouillement.

Que veut dire "renconce à toi même" si ce n'est oublier son passé,comme on peut, s'oublier soi même étant le plus difficile il faut bien remplacer tout ce vide par quelquechose ou du moins quelqu'un, quelqu'un de bien vivant parmis nous, Jésus le christ le messie l'annonciateur de la seule vraie bonne nouvelle que l'on accepte pas toujours, celle du royaume de dieu. Alors et à ses côtés, se renoncer prend tout sens et devient juste, lui laisser place, vivre en pauvreté le tabernacle dieu. Se renoncer n'est pas renoncer à sa personnalité, même si on peut trés bien la confier à dieu, il ne s'agit pas la tant de s'oublier que de renoncer à ses défauts, ses vices et ses travers pour laisser place à la vertu chrétienne : la foi la charité l'espérance la prudence la patience la sagesse la bonté et la bienveillance. Tout en ouliant le monde et ses fausses joies, en mettant à bas ses passions, y compris la passion des autres et laisser là tout ce qui nous freine vers un royaume qui nous tend déjà les bras. Car le royaume est là bien là pour celles et ceux qui se renoncent. Il n'y a la pas encore de vocation religieuse propre, il ne s'agit pas de devenir moine même si c'est plus facile en portant l'habit exilé du monde dans un monastère, non, il s'agit là d'une transformation du système de pensée, d'une véritable réhierchasiation du système de valeur car Dieu seul suffit. Renoncer c'est aussi dire non à satan et à toutes ses sbires : la convoitise des sens, le désir extravertit et impur, le mensonge et tout ce qui en découle. Bien sûr il s'agit de jésus qui est à l'oeuvre, nous ne pouvons nous purifier nous même, mais que notre réponse soit oui ou non, voilà tout. Et bien de ce renoncement nous pouvons en tirer quelquechose de bien car "qui voudra sauver sa vie la perdra et qui la perdra pour l'amour de moi la conservera" disait jésus. Et puis de l'abnégation découle le renoncement, de là le détachement qui donne la paix de Dieu puis la vie éternelle. Car pour citer maître Eckhart : "être vide de tout le créé, cela veut dire être plein de Dieu, et être rempli du créé, cela veut dire être vide de Dieu".

 

LA MYSTIQUE DE L'ERMITE

Mystique signifie "expérience de Dieu". C'est en réalité toute la vie de l'ermite car l'ermite baigne dans l'expérience divine : locutions, visions, songes, ravissements, extases...voilà mon lot quotidien et comme l'expérience de dieu entraine la foi on peut dire que la mystique toute entière amène à la foi. Néanmoins notre seigneur m'a dit un jour de visions : "la où la mystique s'arrête commence la vraie liberté". Serait ce vouloir dire que l'on a pas besoin de mystique pour devenir saint ? en tous les cas pas pour être totalement abandonné dans les bras du Père comme un enfant de Dieu peut l'être. La mystique amène t-elle à la foi ? la mystique guérit elle ? Moi qui ait vécu onze fois l'hôpital psychiatrique pour des bouffées délirantes plus ou moins "mystiques", je pourrais dire que je ne sais si je suis saint par la mystique, je sais simplement qu'elle fait partie du chemin de sainteté et que la foi nourrit l'expérience de Dieu et cette expérience nourrit ma foi. En bref tout est lié et à chaque mal psychique équivaut un bien spirituel...alors, passer de la bouffée délirante à l'extase et du ravissement à l'hypomanie est ce possible ? Oui. Assurément. Que l'on se comprenne bien rien ne se fait ici bas sans la foi (consciente ou non) et tout découle d'elle. L'experience de Dieu est réservée surtout aux choisis, aux élus à ceux qui prédestinés en Dieu l'on bel et bien rejoint et font l'expérience de Sa présence tout au long de la vie. Il ne s'agit pas là encore de psychanaliser le maladif pour en sortir quelque chose de mystique car voilà qui est sûr : tout est mystique. Tout révèle la présence de Dieu ici bas et quand bien même Satan voudrait nous faire croire que tout lui appartient et que ne reste que les ténèbres pour l'homme, l'arrivée de Jésus sur la croix a bel et bien tout rétabli : la foi et l'amour sont une réponse honnête et vraie à la mystique du malade psychique. Quand on croit, on traverse, quand on se bat contre la puissance de Dieu, on se brise à un rocher.

Parlons des locutions. Entendre des voix est chose aujourd'hui commune sur terre, mais les discerner et vivre avec elle c'est plus rare, de la découle ou non une pathologie psychiatrique. Quand un adolescent atteint de schyzophrénie dit qu'il entend la radio lui dire de tuer son voisin de palier, c'est certes uneidée née d'une vieille pulsion, une vieille émotion due à trop de films d'actions ou bd fantastique car enfin un homme de bien ne peut que discerner la voix du mal,du mauvais, du méchant dans ce type de voix. Aussi, quand on est capable de discerner le bien du mal, on ne se laisse pas aller à sa pulsion ou bien à ses envies. Comme disait ma psychiatre Chantal je peux avoir envie de tuer mon voisin tellement il m'énerve mais ca n'est pas pour autant que je passe à l'acte et ce qui différencie le bien du mal, n'est ce pas l'esprit saint ? Je cultive l'esprit saint depuis ma plus tendre enfance et des voix j'en ai entendu , des bonnes comme des mauvaises, et des pulsions j'en ai eu notamment suicidaires....mais je ne suis jamais passé à l'acte de mes intuitions car j'ai compris que dans un corps malade il fallait se méfier d'une chose c'est de soi même. Alors Jésus est intervenu dans ma vie...et m'a guérit pogressivement de tous ces maux. Aujourd'hui c'est la douce voix de Marie qui chatouille mes oreilles, ou bien celle de Thérèse de l'ej ou encore celle d'Elisabeth de la trinité qui m'a guérit d'une phase d'excitation en la contemplant l'autre jour....que du bon. Quand satan se fait locution ou vision, c'est trés clair : il me dit son plan pour l'humanité, il veut que je le suive dans les ténèbres et dans la perdition, il veut m'écarter de Dieu et enfin il veut que je fasse le mal. Quand il vient, je ne prends pas le parti des méchants (ps 1) mais je vais me réfugier sur les genous de mon Père céleste. Ou bien je combat encore une fois d'une façon mystique : un épée m'apparait, je m'en sert pour découper les démons de haut en bas et de droite vers la gauche. Tout cela me fait bue bien, car c'est par l'oeil de la foi que je le regarde et que je le vis. Une foi délivrante, douce, joyeuse qui ne tient qu'à nous de chercher et cultiver.

Parlons des ravissements et des extases. Cela m'arrive ordinairement quand je prie, je me recueille ou quand je suis en oraison. Tout s'efface et laisse place au Seigneur, le vide se fait dans mon esprit et plus aucune pensée ne m'atteint. Au bout d'un certain temps je fais un avec Dieu alors mon visage s'éclaire et mon coeur qui battait la chamade se calme, alors vient l'extase divine, comme un orgasme spirituel où quand mes yeux se ferment je découvre mon âme dans le noir absolu. Ne reste en moi que mon coeur, qui brûle, et Lui qui me pénètre. C'est une trés belle expérience de l'amour de DIeu et de sa si douce présence. Bine sûr et j'en ai conscience, cela ne signifie pas que je soit saint, car ca n'est pas la mystique qui rend saint. La sainteté est un choix de DIeu, seul Lui fait ses saints. Cela n'a non plus rien de psychique. Je m'epxlique pour les pychanalistes : le psychisme est différent voire à l'opposé du spirituel. Il peut être nefaste pour lui dans la mesure où on fait oeuvre de raison et le spirituel n'est pas la raison, le spirituel c'est ce qui tient de l'esprit que Dieu nous a envoyé. Le psychisme comme vous le savez est de la Terre. C'est pourquoi je n'ai jamais fait de bouffées délirantes aprés une prière ou un ravissement. Tout cela est l'ordre du coeur et non d'un cerveau malade. Jésus guérit celles et ceux qui veulent être guérit. Cela passe par un (ou deux Seigneur) pas vers Lui mais le premier pas est bien sûr le plus important. La mystique n'est pas imagination, elle n'est pas éphémère, elle est éternité car enfin quand on reste en Dieu on goute non pas à ce fameux instant présent, mais à la vie éternelle ! Car qui croit en moi a déjà la vie éternelle ! La psychanalyse m'a aidé a comprendre mon passé. Mais c'est la vérité de l'évangile qui m'a soulagé... Comme lde dit à nouveau maître Eckhart : "que ce soit là haut, dans la mesure ou c'est possible, que tu aies ton but et ton refuge"

 

PRISONNIER DU TABERNACLE

Pourquoi prisonnier ? pourquoi du tabernacle ? c'est ce que nous allons voir. Le tabernacle est le lieu dans une église où sont déposées le corps et le sang du seigneur. Les hosties reposent là dans la paix dans cette petite armoire fermée à clé. Ma cellule, l'ermitage saint jean ressemble au tabernacle,la tente de la rencontre avec Dieu, lieu où je vis et où je cultive sa présence dans la prière et l'abnegation tout au long des jours. Jésus est là, bien là, dans la croix de saint damien posée sur mon oratoire. Il me parle. On se parle. Je lie commerce d'amitié avec Lui dans l'oraison et la cellule devient alors un vrai lieu de rencontre, lieu qui par ailleurs a été béni par un prêtre. C'est vraiment un lieu saint, un lieu de rencontre avec Dieu, un lieu de repos aussi, un lieu de prière. Et moi je fais les cents pas à l'intérieur en me disant defois dans les moments de doutes : mais où est le seigneur ? Il est là, ilest bien là, je n'en doute plus. Ma douce cellule est devenu l'endroit dans l'univers où jésus m'enseigne et me soigne. J'en suis prisonnier.

Oui, prisonnier. Prisonnier du christ qui me sauve et me maintient dans une liberté que lui seul peut donner, une liberté dans sa loi d'amour que je médite tout le jour, une liberté bien plus belle que toutes les liberté du monde ou donnée par celui ci, car libéré des attributs du péché j'avance libre et à la fois prisonnier de son amour. Alors plus rienne compte vraiment. Les joies du monde ne m'intéressent plus, ni les créatures que pourtant j'aime comme moi même. Rien ne compte, seul son amour illustre la soif que j'ai de vivre avec Lui. Alors dans le tabernacle de Dieu se produit un mystère d'union divine qui me laisse choi dans toutes les possibilités qui aailleurs m'appellent : travail de commercial, déménagement en appartement, amis, enfants, famille terrestre.... la Terre est loin et exilé du ciel ma patrie comme je suis, je ne peux que trouver dans le tabernacle du seigneur, un lieu de sagesse , de paix et de vraie liberté. Je sais alors qui je suis, d'où je viens et où je vais. Merci ô père éternel, gloire au fils et au saint esprit.

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Published by laminutedesilence